
Le nouvel accord comprend des dispositions sur les technologies innovantes, la durabilité et les industries émergentes, et doit permettre de stimuler davantage les échanges entre la Chine et le bloc de 11 pays d’Asie du Sud-Est. L’ASEAN constitue aujourd’hui le premier partenaire commercial de la Chine, avec un volume d’échanges bilatéraux de 771 milliards de dollars en 2024, selon les données du secrétariat de l’organisation.
Beijing, confronté à une série de droits de douane punitifs imposés par Washington sur ses exportations, cherche à intensifier son ancrage économique en Asie du Sud-Est, une région au produit intérieur brut combiné de 3.800 milliards de dollars.
En dépit des critiques récurrentes sur ses restrictions croissantes à l’exportation de minerais stratégiques, la Chine s’efforce de se présenter comme une économie ouverte et un partenaire fiable dans le commerce régional.
Négocié depuis novembre 2022 et finalisé en mai dernier, peu après le déclenchement de la nouvelle offensive tarifaire américaine, cet accord vise à élargir l’accès aux marchés dans les secteurs de l’agriculture, de la pharmacie et du numérique. Le premier accord de libre-échange Chine-ASEAN était entré en vigueur en 2010.
La Chine et l’ASEAN sont également membres du Partenariat économique régional global (RCEP), le plus vaste bloc commercial mondial regroupant près d’un tiers de la population et du PIB mondiaux. Kuala Lumpur a accueilli lundi un sommet du RCEP, le premier depuis cinq ans, au cours duquel les dirigeants ont réaffirmé leur engagement en faveur d’un commerce régional ouvert et prévisible.
Pour plusieurs analystes, ce nouvel accord pourrait offrir un rempart partiel face aux barrières tarifaires américaines, même si ses dispositions demeurent moins contraignantes que d’autres accords régionaux en raison des intérêts parfois divergents au sein du bloc.


