Le chanteur a écouté le verdict le visage figé, les mains immobiles sur ses cuisses, alors que Laura Prioul s’était serrée contre sa mère.
Reconnu coupable de viol avec violences, le chanteur est sorti menotté de la salle de la cour d’assises. Il a été également inscrit au registre des délinquants sexuels.
Le chanteur a été entendu ce vendredi matin pour la dernière fois. Il a répété n’avoir pas violé Laura Prioul, 20 ans, dans une chambre d’hôtel parisien en 2016, et remercié les magistrats et les jurés.
A l’issue de sa déclaration, la juge, qui a rappelé l’énoncé de l’accusation avec les faits avérés, violence sur la personne de Laura P., état d’ivresse et prise de produits stupéfiants, demandé à la police d’escorter Saad Lamjarred durant les délibérations, a demandé de l’escorter sous surveillance continue dans une pièce isolée dans l’attente du verdict.
Durant les cinq jours de son procès, la star de la chanson a été accompagnée par son épouse Ghita, son manager Redouane et son conseiller communication, Youssef Jajili.
Hier les avocats du chanteur, Jean-Marc Fedida et Thierry Herzog, se sont interrogés sur le comportement de Laura Prioul. « Quand on est dans la chambre d’un garçon à 8 h 30 du matin, on sait que celui-ci veut aller plus loin. C’est objectif, même pour une nonne », a lancé Me Fedida dans sa plaidoirie. Si elle a changé d’avis, c’était son droit ». Et, « peut-être l’alcool, la cocaïne et le fait qu’elle le rejette ont provoqué ce réflexe [de lui porter un coup au visage] inacceptable chez Saad Lamjarred », poursuit-il.
« Saad Lamjarred a toujours dit qu’il n’avait pas pénétré » Laura P. et il n’y a « rien, rien dans le dossier », a martelé son deuxième avocat, Me Thierry Herzog.
